Ultra rapide, ultra dense, inusable, la technologie 'racetrack' pourrait remplacer à la fois la mémoire classique, les composants flash et les disques durs
“Les données numériques sont aujourd’hui stockées dans deux types de dispositifs : des disques durs magnétiques et des mémoires SSD à accès aléatoire”, explique Big Blue. “Au centre d’Almaden, nous travaillons au développement d’une technologie de mémoire de stockage radicalement nouvelle, basée sur les phénomènes spintroniques récemment découverts. “
IBM promet d'associer la vitesse de la mémoire flash et le faible coût de production des disques durs dans un nouveau type de mémoire. Deux publications parues dans le magazine Science décrivent les avancées de Stuart Parkin et des membres du centre de recherche IBM d'Almaden (San Jose).
La mémoire racetrack permettrait de stocker 100 fois plus de données dans un même espace que les technologies classiques (flash ou disque dur). Son coût et sa consommation électrique seraient également réduits au minimum. Contrairement à la mémoire flash, les composants racetrack pourront être réécrits indéfiniment.
La technique consiste à stocker l'information sur des nanofils, plus précisément par manipulation du spin des électrons. Le temps d'accès à l'information est de l'ordre de la nanoseconde. Un unique transistor permet d'accéder à 16 bits de données, avec une vitesse en lecture/écriture 100.000 fois supérieure à celle obtenue avec de la mémoire flash.
Les premiers prototypes devraient apparaître d'ici deux à quatre années. Nous sommes donc loin d'une mise en production effective de ce type de mémoire, laquelle n'interviendra pas avant sept ou huit ans. La compagnie n'en est cependant pas à son coup d'essai dans ce domaine : nous lui devons la mise au point des composants mémoire et des disques durs.
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