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La sonde Hayabusa lors de son entrée dans l'atmosphère.
La sonde Hayabusa, lancée par l'agence spatiale japonaise, est enfin rentrée sur Terre après un périple de 7 ans dans l'espace. Peut-être avec des fragments d'astéroïde.
Ceux qui avaient la chance de se trouver dans le désert australien dimanche 13 juin ont pu observer un spectacle inhabituel: la sonde Hayabusa s'est désintégrée en entrant dans l'atmosphère terrestre, libérant comme prévu une capsule. Censée contenir des fragments de l'astéroïde Itokawa, elle a atterri en douceur dans le désert grâce à son parachute. Pour Patrick Michel, astrophysicien à l'observatoire de la Côte d'Azur contacté par LEXPRESS.fr, "c'est un miracle que la sonde soit revenue".
Lundi 14 juin, l'équipe de l'agence spatiale japonaise à l'origine de cette mission a localisé la capsule et l'a envoyée dans un laboratoire d'analyse rapide. Les premiers résultats sont négatifs. Certes, "la probabilité que des échantillons aient été récupérés est très faible, mais ce n'est pas impossible", indique Patrick Michel. Le mécanisme de récolte n'a pas fonctionné correctement, mais un choc involontaire avec l'astéroïde a peut-être permis de récupérer quelques éclats.
La capsule va bientôt quitter l'Australie pour rejoindre le Japon pour des analyses plus poussées. "Cela va prendre un certain temps avant de savoir s'il y a des fragments ou non, avertit l'astrophysicien. L'objectif de la mission était avant tout de faire une démonstration technologique".
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La capsule a atterri en douceur dans le désert australien grâce à son parachute.
L'astéroïde Itokawa a été choisi car c'était "le moins coûteux à atteindre depuis la Terre". "En plus, il est super intéressant", estime Patrick Michel. Les chercheurs espéraient que les fragments de l'astéroïde soient représentatifs de la composition initiale du système solaire. Même si la mission Hayabusa n'a pas rapporté d'échantillons, d'autres études de ce genre sont en cours de développement au Japon et aux Etats-Unis mais manquent de financements. "Ce succès va peut-être jouer en leur faveur", espère Patrick Michel.