IBM a conçu deux CPU qui sont structurés comme un cerveau humain même s’ils sont encore loin d’en avoir les capacités (pour le moment). Ces deux puces s’inscrivent dans cadre du projet SyNAPSE ( Systems of Neuromorphic Adaptive Plastic Scalable Electronics). Celui-ci pourrait bien être à l’origine d’une nouvelle ère dans l’informatique. Non, il ne s’agit pas de science-fiction.
Il s’agit de deux puces expérimentales. Une architecture imitant celle du cerveau permettrait de développer l’informatique cognitive. La machine qui embarquera un tel CPU pourrait traiter l’information à la manière d’un cerveau humain, ce qui lui permettrait d’apprendre et de conclure. Elle serait aussi plus efficace que les actuels ordinateurs : consommation plus faible et encombrement réduit.
On pense bien entendu à HAL dans 2001, l’odyssée de l’espace.
Chacune des deux puces expérimentales est gravée en 45nm et dispose de 256 neurones. L’une dispose de 262,144 synapses qui sont programmables. La deuxième puce possède 65,536 synapses ayant la capacité d’apprendre. Dans un ordinateur, les interconnexions sont fixes ; le CPU est tel qu’il a été gravé alors qu’avec ce nouveau type de CPU, les connexions peuvent évoluer soit par apprentissage, soit par programmation (on a les deux cas ici avec ces deux puces expérimentales).
A l’avenir, IBM envisage de créer des CPU avec des dizaines de millions de neurones et des trillions (un trillion est un milliard de milliards) de synapses. L’ensemble consommerait un kilowatt et occuperait un volume de deux litres. Un cerveau possède toutefois 10^11 (100 milliards) de neurones et 1000 synapses par neurone.
De tels ordinateurs seraient capable de résoudre des opérations sur lesquelles les ordinateurs actuels bloquent. La puissance de calcul phénoménale qu’ils développeraient leur permettraient de traiter des millions d’informations et de prédire très précisément la météo et des catastrophes naturelles par exemple.
Mais le plus incroyable, c’est peut-être la capacité qu’auraient ces ordinateurs à ne plus être dépendants d’un informaticien puisqu’ils auraient la faculté d’apprendre par eux-mêmes et de tirer des conclusions.
Le Super-ordinateur Watson de Big Blue, s’il n’embarque pas ce type de CPU, avait déjà laissé entrevoir un tel comportement cognitif.