EHTP:
· Objectif: développer un esprit associatif chez les élèves ingénieurs
· L’école soutient l’INDH
«LA vision économique doit être accompagnée d’une vision sociale globale axée sur une catégorie particulière de la société généralement en déficit» a souligné Mme Nouzha Skalli, ministre du Développement social, de la famille et de la solidarité. C’était lors de la journée d’initiation à l’engagement citoyen et au mécénat social qu’elle a présidé à l’Ecole Hassania des Travaux Publics (EHTP) samedi dernier.
Au lancement de l’Initiative nationale de développement humain (INDH) le18 mai 2005, l’EHTP a eu l’initiative d’introduire le «Projet culturel» comme module obligatoire dans le cursus de formation des élèves ingénieurs.
Dès lors, le projet a été proposé au ministère de l’Equipement et du Transport qui l’a avalisé pour une durée de quatre ans. Selon Salma Ben Chemsi, chef du service des activités culturelles et parascolaires et responsable du module «Projet culturel», c’est un module que doivent valider les étudiants de 1re et 2e année» .
Le Projet culturel inclut la gestion d’un projet d’initiation personnelle «PIP» et la présence au cycle de conférences et aux expositions artistiques.
Le cycle de conférences est pris en charge par le service des activités culturelles et parascolaires, à raison de trois conférences pour les premières années et trois pour les deuxièmes années. Des étudiants sont sélectionnés pour faire partie du comité d’organisation et animer les conférences. La présence est obligatoire et l’étudiant est évalué sur la base de rapports et de comptes rendus. Ben Chemsi précise «qu’il ne s’agit pas d’y assister uniquement mais de voir si l’élève a pu obtenir des informations et maitrisé le sujet à travers ces conférences». Quant au projet d’initiative personnel (PIP), il consacre à l’étudiant un espace de liberté où il peut exprimer ses idées et essayer de les concrétiser. Un travail de groupe de quatre personnes permettant aussi aux élèves de développer leur esprit d’équipe.
En deuxième année, le «PIP» est à caractère associatif, d’où la nécessité d’organiser la journée d’initiation à l’engagement citoyen et au mécénat social. Objectif: inclure dans l’esprit des futurs ingénieurs un esprit citoyen et social. Selon Ben Chemsi: «l’Etat à lui seul ne peut pas tout prendre en charge et l’élève ingénieur doit être sensible à cette problématique sociale».
Avant que les étudiants entament leur travail de militants associatifs, ils sont encadrés et formés pour préparer un dossier de sponsoring. «Nous ne finançons pas les projets, parce que nous voulons que les étudiants consacrent leur énergie pour surmonter toutes les contraintes», précise Ben Chemsi.
Pour mener à bien les projets des élèves ingénieurs de deuxième année, l’école avait conclu dans un premier temps, un partenariat avec trois associations (Anaïs, Bayti et l’Heure joyeuse) puis elle a élargi son réseau à d’autres associations et fondations, notamment lors de la journée organisée samedi dernier par l’EHTP. Ce qui a donné l’occasion aux ONG et fondations de partager leur expérience avec les jeunes militants.
M. Az avec J. E. H.