Selon une étude commandée par l'éditeur d'antivirus McAfee, à l'échelle mondiale, l'empreinte carbone annuelle du spam équivaut à trois millions de voitures sur la route.
Par Raphaël Beaugrand
Les courriers indésirables consomment 33 milliards de kilowatts-heures © McAfee / ICF International
Les pourriels ne font pas que polluer les boîtes aux lettres électroniques. L'environnement aussi en pâtit. C'est du moins ce que révèle une étude publiée par McAfee et réalisée par ICF International, une entreprise spécialisée dans l'analyse des problèmes liés au changement climatique. En se basant sur une estimation de 62 milliards de spams envoyés dans le monde en 2008, le mastodonte des logiciels d'antivirus révèle que, à échelle mondiale, les courriers indésirables consomment 33 milliards de kilowatts-heures par an, soit l'équivalent de la consommation d'électricité de 2,4 millions de foyers américains sur la même période.
Détaillée, l'étude pointe du doigt la consommation d'énergie par acteur. Résultat, le temps consacré par les "spamés" à consulter et supprimer leurs indésirables représente 80 % de la consommation totale d'énergie et le filtrage, en amont, effectué par les éditeurs de logiciels antivirus 16 % (les 4 % restants sont attribués à la création de spams et à la collecte d'adresses électroniques). Pour exemple, quand l'entreprise McColo, spécialisée dans la collecte des adresses mails et dans l'envoi de spams, voit son accès Internet interrompu pour une raison X, le volume total d'"indésirables" diminue de 70 %, et la consommation électrique engendrée par les spams fond comme neige au soleil. Un argument de taille pour espérer voir les pollueurs de boîtes de réceptions électroniques disparaître de la Toile.
Ci-dessous, deux tableaux détaillant la consommation d'énergie liée aux spams par pays et les émissions associées aux spams pour les 11 pays à l'étude :
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