Interrogé sur France Info, l'avocat du syndicat Sud-PTT, Me Jean-Paul Tessonnière détaille les motifs de la plainte à l'origine de l'ouverture d'enquête.
«Ce qui est toxique à France Télécom, c'est l'organisation du travail.
» Et l'avocat d'expliquer que l'on «peut reprendre des discours prononcés par les principaux responsables de l'entreprise, qui indiquent comme impératif le départ de 22 000 salariés de l'entreprise.» Ce qui implique, selon Me Tessonnière, une fois mis de côté les fonctionnaires de l'entreprise «que l'on ne peut pas licencier», la mise en place d'«une organisation du travail ou des techniques de gestion du personnel, qui vont inciter les gens à quitter l'entreprise. Des gens vont effectivement partir parce qu'ils ne peuvent pas faire autrement.»
«Technique de gestion»L'avocat énumère les «arrêts maladie à répétition et à un moment donné l'impossibilité de les renouveler... le choix d'une démission ou d'un départ «volontaire», qui en réalité sera la conséquence de la dégradation des conditions de travail. Et dans un certain nombre de cas, les plus dramatiques, eh bien, des issues... comme celles de suicides qui ont défrayé la chronique».
«Voilà les conséquences d'un management par le stress qui a été mis en place à France Télécom», conclut Me Tessonnière, qui précise : « C'est cette technique de gestion du personnel, qui me paraît constituer un délit, pour laquelle il est important, compte tenu de l'importance prise par ce phénomène ces dernières années dans un certain nombre de grandes entreprises en France, que l'institution judiciaire s'en empare et traite ces problèmes au niveau pénal... La plainte que nous avons déposée est une plainte de principe et il est indispensable... qu'un tribunal correctionnel soit amené à juger les principaux responsables de France Télécom pour les faits décrits à la fois dans la plainte et de le rapport de l'inspection du travail.»
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