ZDNet.fr | Sécurité
Le MacBook Air, dernier PC portable d'Apple, a été le premier ordinateur à succomber aux attaques d'experts en sécurité lors du concours de hacking PWN2OWN 2008 qui s'est tenu durant la série de conférences CanSecWest, organisée par la société Tipping Point (3Com) du 26 au 28 mars à Vancouver.
L'objectif était de mettre à l'épreuve trois systèmes d'exploitation : Mac OS X Leopard (10.5.2), Ubuntu 7.10 et Windows Vista (Edition Intégrale SP1) sur le terrain de la sécurité. Ils étaient respectivement installés sur le MacBook Air, le portable Sony Vaio VGN-TZ37CN, et le portable Fujitsu U810 - les machines étaient dans leur configuration d'origine. La mission des hackers était d'en prendre le contrôle et de lire un fichier stocké sur leur disque dur.
Le premier jour, ces trois portables ont subi des attaques à distance, via le réseau, sans aucun accès physique. Pendant 24 heures, ils ont résisté aux tentatives ; aucun hacker n'ayant réussi à en prendre totalement le contrôle.
Le deuxième jour, les règles concernant l'accès aux machines ont été assouplies. Les attaquants pouvaient compter sur un minimum d'actions de la part des utilisateurs des machines, comme : ouvrir un e-mail ou entrer une adresse web dans le navigateur.
C'est au cours de cette épreuve que le MacBook Air a succombé aux attaques. Charlie Miller, l'un des participants, a mis seulement deux minutes pour en prendre le contrôle, en exploitant une faille de sécurité, encore inconnue, du navigateur Safari. Conformément au règlement du concours, il n'a pas divulgué publiquement les détails de cette faille, qui sera d'abord corrigée par Apple.
MacBook Air, cible privilégiée du concours ?
Charlie Miller aurait simplement dirigé Safari vers une page qu'il a réalisée pour l'occasion et qui contenait du code malveillant. Lors de ce même concours il y a un an, le hacker avait déjà réussi à casser les protections de l'iPhone. Il est reparti cette année avec 10 000 dollars en poche de prime et le MacBook Air piraté.
Les machines sous Vista et Ubuntu ont, quant à elles, résisté à cette deuxième épreuve. Elles sont donc passées à la suivante organisée le troisième jour, avec des règles encore plus assouplies : les hackers pouvaient exploiter des applications tierces installées sur les deux machines comme Acrobat Reader ou Skype.
Le portable sous Windows Vista a alors succombé, via une faille exploitée dans le Flash Player d'Adobe, aux assauts de Shane Macauley, épaulée par d'autres experts. Elle a remporté 5 000 dollars de prix. Le Sony Vaio équipé d'Ubuntu a, en revanche, résisté aux attaques durant les trois jours du concours et sort donc grand vainqueur.
Reste que cette compétition fait l'objet d'une controverse sur la blogosphère, notamment sur le cas du MacBook Air qui aurait été pris pour une cible privilégiée. Certains observateurs notent également que des failles ont été découvertes dans Ubuntu mais n'ont pas été exploitées. Enfin, la faille ayant permis la prise de contrôle du portable Fujitsu concerne le logiciel Flash Player d'Adobe et non directement Vista.
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