L'UE donne son feu vert à Galileo
Les ministres des Transports européens ont donné leur accord final au système de navigation par satellite censé supplanter le GPS américain. Cette technologie, qui ne sera pas opérationnelle avant 2013, coûtera 3,4 milliards de dollars aux contribuables européens.
(AFP)
Les ministres des Transports de l'Union européenne ont donné, lundi 7 avril, leur accord final au système de navigation par satellite Galileo, dont le coût estimé de 3,4 milliards de dollars sera supporté par les contribuables européens.
Les ministres, réunis à Luxembourg, ont créé une Autorité de surveillance de Galileo et confié la responsabilité du programme à la Commission européenne, qui sera assistée par l'Agence spatiale européenne (ESA). Présenté comme technologiquement supérieur au GPS américain, Galileo devrait être opérationnel en 2013, mais a déjà subi des retards.
Pour l'instant, un seul satellite a été lancé, en décembre 2005. Le deuxième, qui devait décoller à l'automne 2006, avait vu son vol reporté en raison d'un problème technique, mais devrait finalement gagner l'espace le 26 avril à bord d'une fusée russe Soyouz, a indiqué le commissaire européen aux Transports Jacques Barrot.
Financer par le contribuable
"L'Union européenne reste engagée à livrer à tous les ressortissants et toutes les entreprises de l'UE un système de navigation par satellite de grande qualité en 2013", a-t-il déclaré après la réunion des ministres. De son côté, le ministre slovène des Transports Radovan Zerjav, dont le pays préside actuellement l'Union, a assuré que Galileo "créera de nouveaux emplois en Europe".
L'an dernier, les gouvernements de l'UE s'étaient mis d'accord sur le financement du programme par le contribuable européen après l'échec du projet de développement de Galileo par un consortium de huit entreprises privées: les Français Thalès et Alcatel-Lucent, l'Espagnol Hispasat, le Britannique Inmarsat, les Italiens AENA et Finmeccanica, ainsi qu'un conglomérat allemand dirigé par Deutsche Telekom et European Aeronautic, Defence & Space Co.
Plus précis que le GPS
Au moins un milliard d'euros provenant de fonds publics ont déjà été dépensés dans le projet. Le reste du financement doit venir de fonds européens non dépensés dédiés à l'agriculture et des budgets de l'UE pour la recherche, les transports et l'administration.
Le programme Galileo, qui ambitionne de concurrencer à terme le GPS (Global Positioning System) américain, prévoit le déploiement d'un réseau de 30 satellites. Il offrirait une meilleure couverture que le GPS dans les régions du nord du globe, comme le nord de l'Europe, et dans les grandes villes, et serait également plus précis. (Avec AP)
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